Nous sommes un petit groupe de stagiaires en BPJEPS LTP partis à l’aventure à Avezzano, dans la région des Abruzzes, du 5 au 19 avril 2025. Un Flixbus, quelques covoits, un départ en autonomie : ça commence comme un road trip… et ça l’a été, à notre façon.
Dès l’arrivée, on est dans l’ambiance : débarqués de nuit, on découvre la ville à travers… un kebab, à 23h. Le lendemain, mission repérage pour trouver un supermarché (spoiler : pas si simple quand on ne parle pas italien). Mais très vite, on s’installe dans le rythme, et la ville commence à nous parler.
Le lundi, on est accueillis par AMFI International, l’asso locale qui nous oriente vers différentes écoles d’Avezzano. On est répartis en petits groupes, parfois en solo. Certains y vont à pied, d’autres prennent le bus – et parfois, c’est déjà l’aventure, pour l’aller et pour le retour.
Nos missions ?
À l’origine, on pensait intervenir comme animateurs, avec des temps d’animation pour les enfants. Mais le rôle d’animateur n’a pas la même définition en Italie, et la période de l’année n’aidait pas : les vacances approchaient, les enseignants étaient chargés, et nos interventions sont restées limitées. Malgré tout, on a pu échanger avec les enfants, observer les cours, partager quelques sourires, quelques mots, et même assister à un concert d’élèves dans notre école, avec des chansons italiennes, anglaises et françaises. Un super moment.
Certaines ont pu mener des activités proches de l’animation, notamment avec les plus petits. Pour les autres, ce fut plus de l’observation et de l’échange culturel… mais toujours enrichissant. Le flou de départ s’est transformé en adaptation, et chacun a su en tirer quelque chose.


Une vraie ouverture culturelle
Ce voyage, c’était aussi l’occasion de sortir de notre cadre. Vivre en Italie, même deux semaines, ça change la donne : nouvelles habitudes, tri sélectif hyper rigoureux, mode de vie plus chill, horaires différents… Et surtout, beaucoup de rencontres : on a croisé d’autres Erasmus, des stagiaires BPJEPS venus d’ailleurs, des étudiants, des habitants. De quoi faire de vraies connexions.
Entre nous aussi, ça a changé. La cohabitation dans le groupe a été intense par moments, mais elle nous a soudés. On a appris à vivre ensemble, à gérer les imprévus, à rigoler quand ça partait en vrille.
Des escapades inoubliables
On a profité de nos jours libres pour partir explorer :
- Rome, bien sûr : visite du Colisée pour certains, balades dans les rues mythiques pour d’autres (fontaine de Trevi, piazza di Spagna, etc.). Et petite escale incontournable… chez Zara, imposée par l’équipe féminine
.
On a aussi traversé Rome jusqu’au Vatican en trottinette électrique, un trajet aussi improbable qu’épique, dans une ambiance de vacances. - Aielli, ville perchée pleine de street art, qu’on a adorée. Mais là, on a vécu l’une de nos meilleures galères :
On avait bien vérifié les horaires de bus pour rentrer. On est à l’arrêt, tout va bien… jusqu’à ce que le bus ne vienne pas. On interroge un passant : « Il arrive, il est juste en retard. » 30 minutes passent. On interroge un deuxième : « Ah non, y’a plus de bus aujourd’hui. » Panique.
Et là, les Carabinieri arrivent. On ne sait pas s’ils ont été appelés ou s’ils sont juste tombés sur nous par hasard, mais grâce à un monsieur adorable qui leur explique la situation, ils décident de nous descendre en voiture jusqu’en bas du village.
Déjà, on était soulagés.
Mais le meilleur reste à venir : ils interceptent un bus sur la route, le forcent à s’arrêter à l’arrêt pour qu’il nous ramène à Avezzano. Scène surréaliste mais vraie. Merci les Carabinieri – sans eux, c’était 2h de marche, et aucune envie.
- Pescara, en bord de mer, pour notre dernier vendredi. Ambiance méditerranéenne, chaleur, plage, glaces, rires. On a retrouvé d’autres groupes Erasmus, on a partagé un bon resto (même si certains plats n’ont pas fait l’unanimité), et on a simplement profité ensemble. C’était notre petit goût de vacances en fin de séjour.




La soirée qui restera dans les mémoires
Mention spéciale pour la soirée à la pizzéria Il Padrino. Soirée karaoké, salle pleine, nous un peu discrets au début… mais très vite, on nous repère comme « les Français ».
Les filles ouvrent le bal, puis on enchaîne tous. Le resto entier finit debout à chanter avec nous. L’apogée ? Une reprise collective de Il Italiano. Une ambiance de feu, des gens qu’on ne connaissait pas la veille avec qui on chante comme si on se retrouvait entre vieux potes. Ce genre de moment qu’on oublie jamais.
Ce qu’on retient ?
Ce voyage nous a permis de sortir de notre zone de confort, de vivre à un autre rythme, dans une autre langue, avec d’autres codes.
On a dû s’adapter, communiquer autrement, faire l’effort de comprendre et d’aller vers les autres. On a appris sur nous-mêmes, sur notre métier, sur ce que c’est que de travailler avec peu de repères mais beaucoup d’humain.
On revient avec des souvenirs plein la tête, des anecdotes à raconter pendant des mois, et une certitude :
partir, ça fait grandir.
Merci à Hors Pistes pour ce tremplin.
Merci à Avezzano, à ses habitants, ses enseignants, ses enfants, ses pizzas, ses pentes raides, et ses carabinieri.
On vous oubliera pas