De la réanimation à l’animation : Abir

De la réanimation à l’animation : Abir

Je suis Abir Abdedaiem, anesthésiste réanimatrice de formation, activiste de la société civile par passion. Je viens d’une très belle oasis qui s’appelle Chenini dans la ville de Gabes en Tunisie et j’ai commencé, depuis septembre 2019, mon expérience de volontariat à l’association Hors Pistes à Marseille et c’est dans le cadre du service civique.

Ma mission principale est de promouvoir les principes et programmes de la mobilité internationale et le dialogue interculturel, d’informer et de sensibiliser les jeunes de la région PACA aux opportunités de mobilité ainsi qu’animer des formations interculturelles et contribuer au développement des projets de l’association; accueil de volontaires en France et envoi à l’étranger ainsi que d’autres projets locaux. 

Le bénévolat était toujours une partie de ma vie, ça fait plus que 4 ans que je fais du bénévolat avec des associations en Tunisie en parallèle avec mes études et mon travail. Le sentiment d’utilité que cette expérience m’a donné est ce que m’a poussé à décider de consacrer plus de temps de ma vie à la vie associative et je me suis devenue volontaire; une bénévole engagée!

J’ai pas choisi Marseille spécifiquement, mon but était de vivre dans une nouvelle culture et de voir comment les associations fonctionnent dans d’autres pays, et en tant que Africaine j’avais pas beaucoup de choix de missions de mobilité vu que les opportunités sont beaucoup moins que pour les jeunes Européens. Mais dès mon premier jour à Marseille, cette ville m’a fait sentir les bonnes vibrations!  Une vrai exemple de la multiculturalité où tu peux entendre 4 langues différentes en passant par une seule rue! En plus, la merveilleuse équipe chaleureuse de Hors Pistes m’a beaucoup aidé à m’intégrer rapidement, un groupe de 7 nationalités différentes qui était plus qu’une équipe de travail!

Je suis contente de cette expérience qui m’a beaucoup appris dans l’éducation populaire et je suis aussi contente pour d’autres découvertes notamment la délicieuse Raclette! 

Il y a une différence de culture entre le nord de l’Afrique et L’Europe, mais je pense pas avoir eu un vrai choc interculturel. Bien qu’il y a plusieurs choses auxquelles il faut du temps pour s’habituer comme les bises; cette coutume faisant partie de la culture française qu’on utilise au lieu de dire Bonjour! Malgré qu’en Tunisie, on a aussi la bise dans notre culture avec une différence de fréquence et de sens (quelle joue en premier). 

Ces différences de cultures m’ont appris que nous sommes vraiment faits d’une multitude d’influences et que les différences nous enrichissent! J’avoue que je suis plus ouverte d’esprit et plus tolérante  aujourd’hui qu’au premier jour de mon volontariat.

Je suis sûre que cette mission restera une expérience inoubliable et un pas de plus vers mes rêves qui visent à redonner à ma communauté, au pays qui m’a donné une bonne éducation, la liberté d’expression et beaucoup de valeurs humaines pour 25 ans!